La belle histoire des Déchênés continue !
Crocs'Magnons - Les Déchênés - ONIRIS et l'Ecole de Design Nantes Atlantique
Lauréats du prix ECOTROPHELIA France d'Or 2020
Tout est parti d’une idée simple comme bonjour. Un membre de l’équipe avait un chêne dans le jardin de ses parents et plein de glands sur le tapis d’herbe, au début de l’automne, quand ceux-ci commencent à tomber. « Pourquoi ne nourrit-on plus que les cochons avec, alors que depuis la nuit des temps, le gland est un produit essentiel de l’alimentation des hommes ? Voilà ce qu’on s’est demandé, explique Julien Magdelenat. Et puis en faisant quelques recherches, on a compris que l’agriculture intensive, qui a permis la production d’énormes quantités de blé dans des zones concentrées et faciles d’accès, avait rendu le ramassage de glands en forêts complètement dépassé ».
Dommage, parce que le gland est consommé depuis les Croc’s-Magnons (d’où le nom du plat). Après quelques recherches supplémentaires, l’équipe découvre tous les bienfaits du gland en matière de composition nutritionnelle, mais aussi plein de recettes millénaires, qui pourraient être réinventées, ou qui pourraient inspirer de nouvelles recettes. Le gland ne serait-il pas un produit miracle ? Matière première disponible en grande quantité et gratuitement, aliment bénéfique pour la santé, possibilité de le consommer sous de multiples formes (farines, gelée, en substitut de café, etc.)... très vite, Les Déchênés sentent qu’ils tiennent là une idée très originale. L’idée qui va faire mouche.
Restait à créer une recette unique « en travaillant la matière ancestrale, tout en l’inscrivant dans les tendances actuelles, expliquent Marion Rebert et Clarice Noloy. Nous devions aussi élaborer un projet qui respecte le cahier des charges d’ECOTROPHELIA », le plus grand concours de l’agroalimentaire destiné au monde universitaire. Issus d’ONIRIS, Ecole nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l'alimentation Nantes Atlantique, mais aussi de l’École de design Nantes Atlantique, Les Déchênés imaginent alors un plat original composé de 4 boulettes farcies et d’une sauce persil. Riches en fibres, sans gluten, riches en légumes et contenant des chutes de filetage de lieu noir, comme source protéique, les Croc’s-Magnons apportent tous les macronutriments nécessaires pour un plat.
Avant de passer devant le jury, l’équipe avait pensé à tout. Par exemple, comment récupérer ces glands ? « Nous avons de sérieuses pistes pour les techniques de récolte. À terme, et sans trop dévoiler notre projet, nous voulons créer la filière gland en France », souligne Julien Magdelenat. Le gland pourrait-il donc bientôt débarquer dans les commerces alimentaires ? « Dans certaines régions, le gland, c’était jusqu’à 30% du régime alimentaire ! » Si aujourd’hui, il a complètement disparu du paysage, l’initiative des Croc’s-Magnons pourrait bien changer la donne, grâce au tremplin ECOTROPHELIA.
« Ce concours nous a demandé beaucoup d’énergie, et nous avons connu beaucoup de montées d’adrénaline, avant, pendant et même après les présentations, dans l’attente du résultat final », se souvient Marion Rebert. A l’arrivée, l’équipe décroche le premier prix, avec à la clé une belle visibilité auprès des professionnels et des médias. « Ça a été une grande expérience pour nous, en matière de travail collectif, mais aussi en termes d’éveil intellectuel, car nous avons dû penser et travailler tous les aspects du projet, abonde Clarice Noloy. Aujourd’hui, l’aventure continue de plus belle, mais chut, il ne faudrait pas trop en dire, secret professionnel oblige !
Contact Les Déchênés :
Rebert.marion4@gmail.com
Avec les seniors pour cible, POFiné avait vu juste !
POFiné - AgroParisTech
Lauréats des prix ECOTROPHELIA France d'Argent et ECOTROPHELIA France Innovation Nutrition 2020
C’était il y a déjà un an. À l’époque, l’épidémie de covid 19 touchait la France depuis quelques semaines à peine, et les pouvoirs publics et les médias se préoccupaient enfin du sort des seniors. De nos aînés. Mais l’équipe de POFiné avait déjà, elle, dans ses cartons, une idée très originale : un dessert adapté aux seniors résidant en maison de retraite ou en EHPAD, à consommer en fin de repas ou en en-cas.
POFiné allie le moelleux d’une génoise imbibée de jus de fruit et la légèreté d’une mousse de fruit. Sa bi-texture rappelle de façon ingénieuse le bon goût des pâtisseries de l’enfance ! « Dans un premier temps, nous avons testé notre produit auprès de seniors, qui ont retenu les saveurs pêche et poire. Ensuite, nous avons mené une enquête pour valider l’ensemble du produit. Les 23 seniors qui ont participé à cet échantillon ont donné une note d’appréciation globale de 7,5/10 », explique Juliette Stym-Popper, cheffe de projet de l’aventure POFiné.
« Mais nous avons aussi mené une enquête auprès d’une équipe médicale composée essentiellement de diététiciens et de gériatres, pour concevoir avec eux un produit vraiment complet, qui apporte également du plaisir dans l’alimentation santé des seniors. » Le fait est que POFiné cible davantage l'apport en protéines sur la conception du produit. De plus, POFiné contribue à l’apport en oméga 3 (pour aider à lutter contre les troubles cognitifs), et en fibres (qui contribuent au bon fonctionnement du système digestif).
Devant les jurys techniques et nationaux d’ECOTROPHELIA, POFiné fait bonne impression. Très bonne impression, même. « Le concours a vraiment représenté pour nous un horizon à atteindre, avec de multiples étapes intermédiaires pour mener à bien notre projet. Mais surtout, le cahier des charges, très précis, nous a obligé à réfléchir à tous les tenants et aboutissants de l’aventure POFiné, de la conception d’un produit, jusqu’à l’innovation, en passant par le design et le projet d’équipe », souligne Juliette Stym-Popper. À l’arrivée, POFiné obtient deux prix, le trophée d’Argent, ainsi que le Prix spécial Nutrition. Deux récompenses qui ne passent pas inaperçues.
« ECOTROPHELIA, ce n’est pas seulement un apprentissage du monde de l’agro-alimentaire, c’est aussi une obligation de se dépasser et une opportunité unique de construire son avenir, de franchir de nouveaux paliers. » Grâce aux projecteurs du concours, l’équipe a fait une très belle rencontre, d’un professionnel, particulièrement séduit par l’originalité de POFiné, et qui lui a ouvert dans la foulée quelques portes. Des discussions sont d’ailleurs en cours. « Mais, sans attendre, nous sommes en train de retravailler notre recette, pour l’optimiser. Ensuite, nous voulons la tester à l’échelle d’un Ehpad, avant de la commercialiser à la fin de l’année 2021 ». Le rendez-vous est pris !
Contact POFiné : https://pof-ine.fr/
Lady Culottée, toujours ausssi culottée
Tess, tartelettes essentielles par Lady Culottée - ONIRIS et l'Ecole de Design Nantes Atlantique - 2019
C’était en 2019. Clarisse Meslier et Justine Petit, toutes deux issues d’ONIRIS, faisaient partie d’une équipe de six personnes qui participait au concours ECOTROPHELIA. Avec un projet pour le moins original. Et pourtant à la fois utile et dans l’air du temps. « On s’est vraiment demandé pourquoi personne n’y avait pas pensé plus tôt », souligne Clarisse avec un brin de malice. Il est vrai qu’avec le recul l’innovation de Lady Culottée sonne comme une évidence, en comblant un grand vide. L’idée ? Un produit alimentaire qui accompagne les femmes pendant leurs périodes de menstruation.
« On s’est rendu compte que le marché ne proposait presque rien dans ce domaine », explique Clarisse. « En gros, les femmes n’avaient le choix qu’entre des médicaments, des tisanes, et des compléments alimentaires », abonde Justine. « C’est bien, mais ce n’est certainement pas assez. Et surtout, ça fait complètement l’impasse sur l’aspect alimentaire », renchérit Clarisse. Or on peut faire quelque chose dans ce domaine pour aider les femmes à traverser cette période plus facilement”.
Après une série d’études et de tests, le produit voit le jour. Un produit qui met l’accent sur la naturalité, et qui permet de soulager un petit creux, sans se sentir malade, sans culpabiliser. Et surtout un produit qui apporte du plaisir, pour faire du bien tant à son esprit qu’à son corps. Résultat, Lady Culottée concocte une tartelette au chocolat, fourrée avec une ganache, et une purée de fruit, infusée aux plantes. Sans oublier une coque en chocolat, et des extraits d’algues - dont le fort goût n’a pas été facile à neutraliser - à l’intérieur de la gourmandise. Nutriments, fer, magnésium... tout est fait pour apporter aux femmes l’énergie dont elles ont besoin.
Sur le concours, les retours sont excellents. Le jury technique et le jury national apprécient l’innovation. Et dans les allées d’ECOTROPHELIA, Lady Culottée attire l’attention d’un professionnel de Nestlé. Deux ans plus tard, Clarisse et Justine reprennent le flambeau en intégrant l’accélérateur R&D de Nestlé, basé à Lausanne. Une toute nouvelle dimension. Un rêve pour les deux complices, et pour les femmes, qui ne fait que commencer ! Et un grand merci à... ECOTROPHELIA !
Camille BLOCH - Co-Fondatrice de Carrés Futés
ENSAIA UL 2016
Je suis la co-fondatrice de CarréLéon, start-up que j'ai créée suite au concours ECOTROPHELIA. En 2016, nous avons eu la chance de remporter les trophées Or France et Europe avec nos tablettes de légumes CarréLéon ; ayant l’envie d’entreprendre j’ai décidé de poursuivre le projet en créant ma boîte. Depuis 2018 nous commercialisons nos carrés de légumes sous la marque Carrés Futés, nous avons étoffé notre gamme qui compte désormais dix produits dont des tablettes de fruits à pâtisser. Nos produits 100% naturels sont uniquement composés de fruits ou légumes et de beurre de cacao et s’utilisent pour cuisiner à la maison de manière facile, pratique et ludique.
Nous sommes aujourd’hui huit personnes dans l’équipe et comptabilisons plus de mille points de vente partout en France.
Quelles sont les principales compétences que vous avez développées à l'ENSAIA et qui te servent au quotidien dans ton métier actuel ?
L'ENSAIA m'a permis d'appréhender les différentes facettes du métier d'ingénieure agroalimentaire, grâce à une formation pluridisciplinaire. Les divers cours, les nombreux projets et les stages m’ont permis de comprendre le fonctionnement d’une entreprise, ses enjeux et ses acteurs. Dans mon quotidien, je suis confrontée à tous les domaines de l'entreprise et je dois œuvrer à presque tous les postes, cette vision transversale est donc primordiale !
Quel souvenir gardez-vous de votre participation au concours ECOTROPHELIA ?
ECOTROPHELIA est pour moi une expérience inoubliable. Cela a certes été le point de départ de ma vie professionnelle, mais c'était avant tout un projet génial à mener en tant qu'étudiante.
Il y a d’abord eu la phase de conception du produit à l’école, très enrichissante car nous avions carte blanche et énormément d’autonomie. C'est une chance incroyable de pouvoir gérer de A à Z un produit, quasiment grandeur réelle, avec un véritable enjeu à la clef.
Et ensuite la phase à Avignon, avec sa très grande dose de stress ! Défendre son projet devant des professionnels de renoms nous a fait vivre des moments que nous n’aurions jamais pu vivre autrement. Je pense que c'est l'expérience la plus formatrice que j'ai eu lors de mon cursus.
Que voudrez-vous dire aux étudiants qui participent à ECOTROPHELIA cette année ?
Prenez du plaisir et profitez à fond ! Participer à ECOTROPHELIA n’est pas de tout repos mais malgré tout, profitez de chaque instant et dites-vous que vous avez de la chance de vivre ça. Victoire ou pas, tout le monde sort enrichi de cette expérience !
Ema MAIREL et Noémie GOURTAY - Taddam! Kolectou – AGROCAMPUS Ouest
Lauréates du prix ECOTROPHELIA France - Lutte contre le Gaspillage alimentaire 2017
ECOTROPHELIA a été un véritable tremplin pour le projet KOKECTOU. Nous étions six étudiants, tous portés par une envie de changer le monde et de contribuer à une prise de conscience sur le consommer durable. Le concours nous a offert l'opportunité d'aller au bout de nos idées de développement de produit... C'est à l'issue d'ECOTROPHELIA, où KOKECTOU a été primé que nous avons eu le déclic entrepreunarial. Le travail réalisé, les nombreux retours positifs, mais surtout l'énergie transmise par le projet à l'ensemble des rencontres faites au cours du développement nous ont fait prendre conscience de la nécessité de poursuivre l'aventure.
Cécile NIGAY - Chef de projet de "L’Irrésistible Duo" – ISARA LYON
Lauréate du prix ECOTROPHELIA France Innovation Fruits et Légumes 2015
Aujourd'hui Chef de produits Marques de distributeurs chez Lactalis Nestlé Produits Frais. Je pense que le projet ECOTROPHELIA a contribué de façon positive à mon embauche en stage de fin d'études puis en CDD puis en CDI dans la même entreprise. Même si certains employeurs ne connaissent pas le concours ECOTROPHELIA, tous sont très réceptifs au projet. C'est pour eux une certaine assurance du dynamisme, de la motivation et des compétences larges de l'étudiant qu'ils recrutent. En effet, je suis convaincue de la pluridisciplinarité qu'apporte ce projet : nous suivons le projet de A à Z, et voyons tous les aspects de la création d'entreprise agro-alimentaire.
Alice REBOURS - "Sel à saisons" – EBI Cergy
Lauréat du Prix ECOTROPHELIA France Innovation Nutrition et du Prix spécial Communication et Marketing SOPEXA 2015
Ecotrophelia nous permet de réaliser un projet complet de création d'entreprise. Grâce à une analyse marketing, à la conception d'une innovation produit, à l'élaboration d'un procédé le plus économique et écologique possible et à l'application de ce projet à une échelle pilote, nous avons pu avoir une vision globale et réelle d'une création d'entreprise. Très professionnalisant et formateur, c'est un passage obligatoire pour tout futur entrepreneur.
Aude MATHIEU - "Tartinons" – ONIRIS Nantes
ECOTROPHELIA France 2013
Aujourd'hui : Chef de produit chez Lactalis
Je suis chef de produit chez Lactalis. Lors de mon recrutement, le projet ECOTROPHELIA m’a permis de mettre en avant mes compétences métiers en lien avec la fonction de Chef de Produit : gestion de projet, travail en équipe, gestion de budget, process innovation (idée à lancement), gestion de la marque, capacité d’analyse + ma sensibilité produit ainsi que mes compétences comportementales : engagement, persévérance, ambition (faire de notre projet le concept gagnant). Je pense que c’est une expérience riche que je recommande vivement !
Guillaume FLOC'H - Pourquoi Pain/Bread and Cook – ONIRIS Nantes
ECOTROPHELIA France d'Or et ECOTROPHELIA Europe de Bronze 2012
Un souhait, un rêve depuis la rencontre d'un participant en 2009, juste avant mon entrée à l'école. Je pense que notre principale force était de croire vraiment en notre projet et d'être tous complémentaires. Il est important de choisir les membres de son équipe par rapport à la complémentarité et aux capacités de chacun pouvant être mises en œuvre dans la réalisation d'un tel projet, et non par affinité. Dès le début du projet nous nous sommes trouvés, avec une forte volonté de travailler ensemble et c'est, avec le recul, une des raisons de notre succès.Le meilleur de cette expérience : une aventure hors du commun, des découvertes, des rencontres et une ligne qui vaut son pesant d'or sur le C.V !
MARC ANTOINE GREIB - Duo2Choc/Twin Choc - ENSCBP-Bordeaux INP
ECOTROPHELIA France d'Or et ECOTROPHELIA Europe d’Argent 2011
La place de l’écoconception prend une nouvelle valeur lors de ce concours et nous a permis d’entrevoir les futures préoccupations que nous devrons avoir à l’esprit dans nos futurs emplois. Avoir gagné ce concours est la plus grande fierté de mes études. Quel secteur économique peut se vanter d’avoir un concours à l’échelle européenne ? Ce concours Européen permet aussi d’envisager l’alimentation autrement et de considérer la diversité alimentaire des pays participants comme une source d’idée et de développement de nouveau produit.
En effet, les atouts de cette compétition sont nombreux. L’envergure nationale est un des points essentiels. Elle permet une réelle concurrence et une vraie émulation parmi les 16 finalistes sur 56 projets présentés. Ensuite la structure du concours est essentielle. Outre la nécessité d’un dossier technique irréprochable et très complet, la présentation devant le jury technique est un moment primordial. Il s’agit alors de prouver que l’innovation est réelle, sans faille, avec une place sur le marché et techniquement faisable.
Passé cette étape, nous entrons dans l’exceptionnalité du concours. La présentation devant un jury national composé de professionnels largement reconnus dans le secteur de l’alimentation. Lors de cette présentation, la vraie valeur du projet ressort. Notre travail, mené depuis plus de 1 an, est évalué et commenté avec une impressionnante exactitude. En tant qu’étudiant, avoir la chance de prouver que ce que nous avons fait a une vraie valeur est une opportunité exceptionnelle. Avoir gagné ce concours est la plus grande fierté de mes études.
Cette victoire amène la participation au concours Européen. Quel secteur économique peut se vanter d’avoir un concours à l’échelle européenne ? La reconnaissance des mondes professionnel, universitaire et gouvernementale permet à l’organisateur de structurer et d’organiser cette compétition à une échelle très importante. Rétrospectivement, au départ du projet, cette possibilité n’était même pas envisagée tellement il y avait de chemin pour y parvenir. Y avoir participé me semble encore inouï à l’heure actuelle.
Pourtant sur le moment la compétition reprend ses droits et défendre son projet parmi ceux de 12 autres pays est énormément motivant. Le challenge est de proposer une innovation pouvant séduire 12 cultures plus ou moins différentes. A ce niveau le jury est encore plus exigeant et impressionnant. La présentation s’articule autour d’un échange sur les choix fait pour cette innovation. La place de l’éco-conception prend une nouvelle valeur lors de ce concours et nous a permis d’entrevoir les futures préoccupations que nous devront avoir à l’esprit dans nos futurs emplois. Ce concours Européen permet aussi d’envisager l’alimentation autrement et de considérer la diversité alimentaire des pays participants comme une source d’idée et de développement de nouveau produit.
Pour finir, nous avons tout fait pour participer et gagner des trophées lors des concours Ecotrophélia France et Europe 2011. L’aventure a été extraordinaire et à la hauteur des promesses et des attentes que nous en avions. Débuter une carrière avec ces trophées inscrits sur un C.V. est un réel atout. J’espère que cela nous permettra un jour d’avoir assez de reconnaissance dans le secteur de l’agroalimentaire pour faire parti d’un jury Ecotrophélia.
Rémy GIBEAUX - Duo2Choc/Twin Choc - ENSCBP-Bordeaux INP
ECOTROPHELIA France d'Or et ECOTROPHELIA Europe d’Argent 2011
Dans la vie d’un étudiant, pouvoir mettre en place tout un projet pour après pouvoir le faire / le soumettre à des industriels, c’est quand même une chance.
Aurélie RELET - COQU'ILE – ONIRIS Nantes
Prix Bernard Loiseau ECOTROPHELIA France 2011
Ca nous a vraiment motivé de pouvoir présenter notre produit devant des professionnels qui certes ont un regard très critique mais qui en même temps, ont trouvé des aspects positifs à ce projet, donc c’est toujours valorisant pour un travail étudiant. De l’idée en passant par la phase de recherche, du travail des matières, de la formulation, l’industrialisation jusqu’à l’analyse financière, donc c’est vrai que c’est un travail très complet qui nous permet de voir toutes les facettes de l’industrie en un concours.
Lise DELEUZE - LOOSTIC - ENSCBP-IPB Bordeaux
ECOTROPHELIA France d'Argent 2011
Trophélia pour moi c’est déjà commencer à apprendre mon métier futur, métier d’ingénieur, c'est-à-dire gérer un projet, savoir toutes les problématiques mais aussi gérer les personnes et c’est vrai que ça, ça ne s’apprend pas forcément en cours mais ça s’apprend sur le tas. C’est une année de travail intensive mais c’est passionnant et vous me demandez de refaire, je re-signe tout de suite !
Alexia VEUGE - Toasty légumes - ISARA Lyon
ECOTROPHELIA France d'Or et ECOTROPHELIA Europe de Bronze 2010
Une grande fierté d’avoir gagné c’est nous qui l’avons crée, su le faire, les recettes….
Faire un travail qui porte ses fruits est très valorisant !
Guillaume RICOCHON, Directeur Technique BIOLIE SAS
Delispoon – ENSAIA Université de Lorraine – 2005
En bref, moi qui pensais me spécialiser en formulation alimentaire, domaine sur lequel portaient nos cours, je me suis étonné à développer des compétences inattendues en gestion de projet et de communication. Je passe sur les tensions au sein du groupe, sur les moments de doute et de remise en cause totale du projet, le découragement, la lassitude... pour ne retenir que la joie (et le soulagement) de voir, après 6 mois de travail le projet final.
Cette participation au concours ECOTROPHELIA reste aujourd'hui, par sa dimension, la partie la plus importante et la plus formatrice de mes études.
J'ai participé à (Eco) Trophelia en 2005, lors de ma dernière année d'école d'ingénieur (ENSAIA). Cette année de spécialisation en formulation alimentaire s'articulait autour d'un projet central : la création d'un produit alimentaire innovant. Le fil rouge de ce projet était la participation au concours Trophelia. Le projet, que nous avons appelé Delispoon, était une bouchée apéritive : un biscuit en forme de cuillère, une mousse de tomate et des billes d'alginates aromatisées à l'anis.
La gestion de ce projet s'est révélé être, pour mes 6 camarades et moi, une expérience riche en apprentissage. Les premières semaines ont été assez simples: des séances de brainstorming et de veille documentaire. Une fois l'objectif défini, les choses se sont cependant vite accélérées. Il nous est rapidement apparu qu'il fallait structurer nos méthodes de fonctionnement : désignation d'un chef de projet, de groupes de travail (formulation, marketing, emballage, business plan, qualité, production, propriété intellectuelle…). Devant la masse d'ouvrage à abattre et la diversité des thèmes abordés, nous avons décidé de contacter d'autres groupes d'étudiants qui avaient eux aussi des projets à réaliser. Nous avons dû rédiger des cahiers des charges, faire des réunions de suivi, tout en informant toutes les parties (étudiants, enseignants, fournisseurs) des changements apportés au projet et des avancées réalisées... Au final, nous faisions de la technique, de l'économique, de la gestion de projet et de la communication. En bref, moi qui pensais me spécialiser en formulation alimentaire, domaine sur lequel portaient en effet essentiellement nos cours, je me suis étonné à développer des compétences inattendues en gestion de projet et de communication. Je passe sur les tensions au sein du groupe, sur les moments de doute et de remises en causes totales du projet, le découragement, la lassitude... pour ne retenir que la joie (et le soulagement) de voir, après 6 mois de travail, le document final sortir tout chaud de l'imprimante. Une soutenance et une dégustation devant nos enseignants plus tard, nous pensions avoir fait le plus dur.... d'autant qu'un nouveau challenge nous attendait : nous commencions notre stage de fin d'études.
Sauf que, 3 mois plus tard, une fois le cap de la formulation passé, il y a l'oral du concours Trophelia. On se passe quelques coups de fil, histoire de s'organiser la semaine précédente, et on arrive en Avignon la veille du concours. Avec du recul, je ne garde que peu de souvenirs clairs de ces jours, le stress et la fatigue y étant sans doute pour beaucoup. Quelques moments clés ? La montée des blancs en neige sur les lits de notre chambre à l'auberge de jeunesse vers 23h00. La qualification pour la finale après un premier oral stressant. Une mauvaise nuit, suivi d'une seconde présentation stressante. L'attente des résultats, plein d'angoisse. La déception (6ème et dernier de la finale) et la fatigue de la fin d'après-midi, et, pour finir, un apéritif anisé sur la place de l'horloge...
Aujourd'hui, le projet Delispoon, c'est une photo-poster sur un mur de mon bureau et un beau projet dans le fond d'un carton. Un groupe spécialisé dans la fabrication et la distribution de produits surgelés s'est bien montré intéressé, mais les discussions initiées n'ont jamais abouties. Pour nous, participer à Trophelia était, de toute façon et avant toutes choses, un support pédagogique permettant de fixer un cadre à notre formation. Et si nous n'avons pas eu de prix, comme le dit la chanson, « Si tout a raté pour moi, si je suis dans l'ombre, ce n'est pas ma faut' mais cell' du jury de Trophelia qui n'a rien compris ». Cette participation au concours Trophelia reste aujourd'hui, par sa dimension, la partie la plus importante et la plus formatrice des mes études. J'ai régulièrement l'occasion de croiser des étudiants préparant EcoTrophélia, j'ai beaucoup de plaisir à les conseiller et les encourager. Toujours avec nostalgie.